Photo : Alan Berner / The Seattle Times
Depuis la semaine passée, les droits des locataires à Seattle ont été sérieusement étendus. Grâce au travail acharné du bureau de la conseillère municipale Kshama Sawant et d’un mouvement de locataires, de militant·es et de travailleurs et travailleuses, les locataires menacé·es d’expulsion se verront désormais garantir le droit d’être représenté·es par un avocat grâce à des fonds publics.
Ce n’est pas une petite mesure. Les recherches montrent que les lois sur le droit des locataires à un·e avocat·e réduisent considérablement les expulsions et le harcèlement des propriétaires dans les villes où elles sont appliquées – et que le droit à un avocat dans les tribunaux d’expulsion aide de manière disproportionnée les femmes et les communautés de couleur à lutter contre les expulsions injustes. La victoire de notre mouvement en faveur des droits des locataires est un coup réel contre les abus des riches propriétaires de Seattle, qui dépendent du déséquilibre de pouvoir entre eux et leurs locataires pour en tirer des profits toujours plus importants.
Seattle rejoint sept autres villes en garantissant que tout locataire menacé·e d’expulsion puisse bénéficier d’un·e avocat·e. Tout comme pour le salaire minimum de 15 dollars par heure, les victoires des travailleurs et travailleuses peuvent se propager, inspirant et solidarisant les mouvements qui, ailleurs, cherchent à obtenir des droits des locataires forts dans leurs villes.
Comment le droit des locataires à un avocat a-t-il été obtenu? En mobilisant les gens ordinaires, y compris les militant·es communautaires et les locataires, pour qu’ils et elles s’organisent et s’expriment. Plus de 50 personnes ont participé à la séance de commentaires publics et, dans la semaine précédant la réunion du Conseil, près de 500 personnes du Central District et de Capitol Hill ont signé une pétition en faveur du droit à l’assistance d’un·e avocat·e.
Le bureau de la conseillère municipale Kshama Sawant – un phare pour les travailleurs et travailleuses – a porté la législation et a joué un rôle de premier plan dans la construction du mouvement pour la gagner, y compris en se défendant contre les amendements empoisonnés des démocrates du conseil municipal, qui ont ouvertement parlé de vouloir tester les moyens du projet de loi. Comme l’a écrit Kshama sur son blog, des failles telles que l’examen des ressources et les clauses de caducité rendraient le droit des locataires à un·e avocat·e inaccessible, précisément pour les personnes qui en ont le plus besoin.
Des victoires comme celles-ci sont exactement la raison pour laquelle les grandes entreprises et la droite veulent que Kshama quitte le conseil municipal. Les cadres de l’immobilier et d’autres riches représentant·es de l’industrie, qui tirent profit des expulsions injustes, sont les professions les plus donatrices de la campagne de rappel.
Kshama a prouvé à plusieurs reprises qu’elle était la seule voix cohérente pour les travailleurs et travailleuses au Conseil municipal, et nous ne pouvons pas nous permettre de la perdre. Impliquez-vous dans notre combat pour faire échouer le rappel de la droite, et pour étendre la taxe Amazon, financer l’aide urgente au COVID-19, créer un conseil de surveillance communautaire élu pour demander des comptes à la police, et gagner un Green New Deal socialiste. Ajoutez votre don aujourd’hui – que ce soit 5$, 50$, ou même la contribution maximale de 1000$ – pour vous tenir aux côtés de Kshama contre le rappel de la droite.
Campagne de solidarité avec Kshama