Dans le cadre de la journée de grève mondiale pour le climat du 29 novembre, il est important d’identifier qui est à l’origine de la majeure partie de la pollution au Québec: les grandes entreprises. Alcoa est une transnationale milliardaire des États-Unis qui pollue sans scrupule le Québec tout en recevant des subventions de l’État.
Polluer et nous faire payer la note
Entre 2006 et 2018, Québec a donné 1 866 899 $ à Alcoa en subventions du Fonds vert. Alcoa est pourtant la 6e compagnie la plus polluante du Québec. En 2016, c’est un recours collectif qui a forcé Alcoa à dédommager les habitants et habitantes de Baie-Comeau pour la contamination de leur maison. La compagnie a ensuite entrepris de décontaminer le sol du fleuve pollué par 30 ans d’activité. Alcoa a toutefois réussi à éviter de payer la facture pour la décontamination de l’ancienne usine Aleris, à Trois-Rivières, après un bras de fer de 10 ans avec Québec. C’est l’État – c’est-à-dire nous – qui paiera finalement la facture.
S’enrichir sur notre dos
Alcoa est aussi à l’origine d’un lock-out de 18 mois à son Aluminerie de Bécancour (ABI). Avec l’aide du premier ministre François Legault, le PDG d’Alcoa a réussi à briser les conditions de travail tout en évitant de payer l’électricité durant le conflit. Ce qui ne l’a pas empêché de se voter une augmentation de salaire de 223 % en 2018, passant de 4 à 13 millions $. Cette gestion capitaliste de la production et de la pollution est incompatible avec notre survie.
Seule la nationalisation des entreprises clés de l’économie, comme les usines d’Alcoa, permettra aux communautés d’en finir avec les mauvaises conditions de travail et la pollution!
Une transition écologique juste doit faire payer les grandes entreprises et placer la gestion de la production entre les mains des travailleurs, des travailleuses et des communautés!