Capitalisme et agriculture : qui sème la misère récolte la colère

En France, l’année 2024 démarre avec un mouvement d’ampleur des agriculteurices qui couvait depuis plusieurs mois. Passant d’actions symboliques comme de retourner les panneaux indicateurs aux blocages d’autoroutes mais aussi de magasins et de centrales d’achat, iels ont rapidement obtenu l’annonce de quelques mesures à leur avantage de la part du nouveau Premier ministre français Gabriel Attal. Celles-ci sont toutefois bien loin de suffire pour répondre aux problèmes auxquels font face les paysan·nes. La mobilisation se poursuit et fait tache d’huile vers la Belgique.

L’étincelle de ce mouvement, c’est le retard des aides de la PAC (Politique Agricole Commune) et la hausse des taxes sur les pesticides et la consommation d’eau. Mais il y a surtout la question de la très faible rémunération des agriculteurs et agricultrices, qui est en train d’empirer sous l’effet de multiples facteurs. Depuis le début de la guerre en Ukraine, le prix du gazole non routier (GNR, le carburant utilisé dans l’agriculture) a flambé, et le budget 2024 (passé à coup de 49.3 au beau milieu d’une nuit…) prévoit l’augmentation de la taxe sur celui-ci. La demande baisse car l’inflation a fait baisser les dépenses alimentaires des ménages (en particulier le bio et la viande). En septembre est apparue en France la maladie hémorragique épizootique (MHE), et les éleveur et éleveuses doivent supporter les coûts du vaccin. Suite aux intempéries, beaucoup d’agriculteurs et agricultrices ont dû faire des réparations insuffisamment couvertes par les assurances. Et puis encore les sécheresses à répétition… La liste est longue.

A tout cela s’ajoutent la frustration devant la paperasse, les nombreux contrôles, les réglementations parfois contradictoires, la concurrence avec des pays qui ne sont pas soumis aux mêmes normes, l’endettement pour financer le matériel agricole, et la crise climatique qui rend l’avenir incertain, surtout quand on n’a pas les moyens d’opérer les changements nécessaires pour y adapter son exploitation.

Tout cela ne fait qu’empirer le lourd impact de leur travail sur la santé des agriculteurs et agricultrice. Ils et elles vivent en moyenne plus longtemps que le reste de la population, mais vivent moins longtemps en bonne santé. Un lien a été montré entre l’exposition aux pesticides et les troubles cognitifs ou les bronchites chroniques. Le taux de cancers de la prostate et de maladies de Parkinson sont plus élevés en milieu agricole. Le travail physique provoque des troubles musculo-squelettiques. A cela s’ajoutent l’isolement dû à la difficulté de trouver un·e conjoint·e qui accepte de partager ces dures conditions et le lourd tribut sur la santé mentale. Les suicides sont nombreux chez les agriculteurs et agricultrices.

L’impasse du marché capitaliste

A un bout de la chaîne, les paysans et paysannes peinent à survivre. A l’autre, les ménages subissent l’augmentation du prix des denrées. Entre les deux, il y a les industriels et les distributeurs qui savent profiter de la crise. D’après un rapport du Sénat français de juillet 2022 :

« Certains distributeurs appliquent des hausses de prix de vente dans leurs rayons alors même qu’ils n’ont pas signé de hausse de tarif d’achat du produit avec le fournisseur. Ces pratiques seraient facilitées par le fait que les consommateurs s’attendent, de toute façon, à constater une forte inflation dans les rayons ».

Bien entendu, les négociations de prix entre producteurs et industriels ou distributeurs n’ont pas le même effet pour les gros exploitants et pour les petits. Les grandes exploitations (gros céréaliers, élevages intensifs…) bénéficient d’économies d’échelles que n’ont pas les paysans et paysannes. Par la concurrence, l’agrobusiness fait donc baisser les prix en dessous du taux rémunérateur pour les petits exploitants, qui survivent malgré cela grâce aux aides publiques. Les prix du marché reposent sur le temps de travail socialement nécessaire pour les produits, mais au niveau mondial. Cela ne représente pas les coûts de production d’un petit producteur. Il se voit donc obligé de vendre en dessous de son prix de revient. Ces aides, qui permettent à peine aux agriculteurs et agricultrices de vivre, c’est en fait la différence entre ce que le distributeur paie et la valeur des produits – un vrai cadeau à ces derniers.

Avec les lois Egalim (pour “équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable”), l’État a imposé certaines règles dans les négociations entre industriels, dans le but de protéger le revenu des producteurs. Ces lois sont non seulement vaines, mais également non appliquées. Et d’après le rapport du Sénat cité plus haut, elles ont également l’effet secondaire d’être inflationnistes. Dans le cadre du libre-échange capitaliste, chaque tentative de solution ne fait que déplacer le problème ailleurs…

Mais comme l’explique la Confédération paysanne :

“[cette loi] ne garantit pas une couverture des coûts de production agricoles qui inclut une rémunération paysanne digne et équitable… il faut enfin agir à la racine, c’est-à-dire interdire l’achat des produits agricoles en-dessous de leur prix de revient, au lieu d’attendre un hypothétique ruissellement dans des filières alimentaires opaques. Espérer que l’industrie et la grande distribution s’accordent entre elles pour protéger le revenu paysan est une tartufferie ou le signe d’une méconnaissance complète de la réalité.”

L’achat des produits agricoles en-dessous de leur prix de revient est la clé du problème de la rémunération. Mais comment pourrait-ce être “interdit”? En économie capitaliste, obliger plusieurs branches d’industrie à s’écarter de la formation des prix ne pourrait être que temporaire. De plus, celles-ci répercuteraient l’augmentation sur le prix à la consommation, ce qui ferait baisser la demande et serait le prétexte à une nouvelle baisse des prix payés au producteur. Pour imposer des prix rémunérateurs sur le long terme, il faudrait prendre le contrôle de l’agro-industrie et des distributeurs, c’est-à-dire les nationaliser.

Le capitalisme est un système instable qui obéit à ses propres lois basées sur l’anarchie de la production. Dans ce cadre, les dirigeants font des tentatives pour stabiliser les marchés, réguler… Par exemple, les quotas sur le lait, les pommes de terre et les betteraves, que la PAC vient de supprimer, donnaient une certaine stabilité au prix payé au producteur. Mais c’était une forme de planification bureaucratique qui équilibrait les excédents en les revendant à prix cassés. Ce dont nous avons besoin, c’est de sortir de l’anarchie du marché avec une planification démocratique basée sur les besoins réels et à laquelle les agriculteurs et agricultrices prendraient part.

L’agrobusiness tente de garder la tête du mouvement

A la tête du mouvement, il y a la FNSEA, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles. Si la force du mouvement, ce sont les petits agriculteurs et agricultrices qui protestent contre les faibles revenus et les difficultés, la FNSEA représente surtout les intérêts de l’agro-business. Ses prises de positions sont productivistes et anti-écologistes, notamment en faveur de l’agriculture intensive, des pesticides et des grandes-bassines. Ayant une forte influence sur le gouvernement, elle a notamment été derrière la tentative de dissolution des Soulèvements de la Terre. Son président, Arnaud Rousseau, est président du conseil d’administration du groupe agro-industriel Avril, quatrième entreprise agroalimentaire française, chiffre d’affaire 9 milliards d’euros en 2022.

Si la FNSEA est majoritaire chez les agriculteurs et agricultrices, il faut différencier la direction de FNSEA formée d’agro-industriels de ses 212.000 adhérents, dont beaucoup sont de petits exploitant·es. Certains l’ont rejoint pour faire partie du réseau d’agriculteurs et agricultrices et bénéficier des services du syndicat plutôt que par conviction de son programme productiviste et anti-environnemental ou en soutien de ses activités de lobbying. Au niveau départemental, les FDSEA ont une certaine autonomie – le blocage de Paris était à l’initiative de la FDSEA locale, tandis que la FNSEA appelle au calme. Sentent-ils que le mouvement pourrait les déborder? Au sein du mouvement actuel, des voix s’élèvent contre la FNSEA et dénoncent notamment sa proximité avec le gouvernement. Certains, tout en partageant la colère de leurs collègues, se sont abstenus de se joindre au mouvement par rejet de la politique de la FNSEA  – mais cela pourrait changer si la voix des petits exploitants commence à devenir dominante.

Cette direction de la FNSEA s’appuie sur la juste colère des paysans et paysannes écrasé·es par l’inflation, la concurrence, les taxes… Pour faire passer son idéologie à la fois libérale et protectionniste, productiviste et anti-environementale. Et pendant qu’ils se concentrent sur l’abrogation de normes et ne vont pas plus loin que la revendication du respect des lois Egalim, ils passent sous silence le rôle des industriels, des distributeurs et des banques dans la situation dramatique des paysans et paysannes.

Pour une agriculture écologique et rémunératrice

Précurseur de l’écologie, Karl Marx avait expliqué comment le capitalisme exploite à la fois la Nature et l’être humain. Le monde paysan se trouve au cœur de cette double exploitation. A présent, la droite et les représentant·es de l’agro-business voudraient que les agriculteurs et agricultrices fassent alliance avec le Capital contre la Nature. Mais c’est évidemment d’une alliance avec la Nature contre le Capital dont l’Humanité a besoin pour sa survie.

Le message que la FNSEA et la droite veulent nous faire passer, c’est qu’il existe une incompatibilité totale entre normes écologiques et amélioration de la condition paysanne. En fait, dans tous les aspects de la crise écologique actuelle, le mot d’ordre du capitalisme est : en faire payer le coût aux travailleurs et aux plus pauvres, continuer à détruire la planète si on peut se le permettre. Cette logique s’applique aussi à l’agriculture. Les normes sont une menace pour les petits exploitants pendant que les grands céréaliers assèchent les sols avec leurs mégabassines et que l’élevage intensif continue à polluer, avec toutes les horreurs que cela comporte pour les animaux. Cette exploitation inconsidérée de la Terre menace le futur de l’agriculture, et en fait, notre survie même en tant qu’espèce.

Mais les paysans et paysannes n’ont aucun intérêt à épuiser la terre dont ils vivent. Si beaucoup de petits exploitants se joignent à la lutte pour l’utilisation des glyphosates et des néonicotinoïdes, ils sont nombreux à militer à des causes écologiques. Ce sont également eux qui expérimentent des manières de produire alternatives comme la permaculture. Il faudrait résolument encourager tous les agriculteurs et agricultrices à prendre cette direction, avec des aides à la transition vers une agriculture écologique à la hauteur des besoins.

Pour notre survie, c’est ce type d’agriculture qui doit se développer et prendre le dessus. Une série d’organisations écologistes a signé une tribune appelant à l’unité du mouvement écologiste et du mouvement paysan et rappellent que ceux-ci ont convergé dans de nombreuses luttes récentes.

Les grands distributeurs pris pour cible

Suite au mouvement de retournement des panneaux, le 5 décembre, Arnaud Rousseau a annoncé avoir obtenu la hausse des taxes sur les pesticides et l’eau a été annulée. Loin de rentrer chez eux, à partir du 18 janvier, les agriculteurs et agricultrices ont continué en élargissant leurs revendications et en organisant des blocages. Les blocages d’autoroute ont fait la Une des journaux, mais la distribution a également été ciblée.

Dans toute la France, des centrales d’achats et magasins d’Auchan, Carrefour, Leclerc, Aldi…  ont été bloquées, de même qu’une usine de Lactalis. A Carrefour Maubeuge, les agriculteurs et agricultrices se sont emparé·es d’une palette de plaquettes de beurre qu’ils ont distribuées gratuitement aux passants. Ces actions envers les magasins permettent d’engager la discussion entre producteurs et consommateurs au sujet de la question des prix. En 2 ans, le prix des produits alimentaires a augmenté de 21%, et 16% des Français·es disent ne pas manger à leur faim.

En ciblant la distribution, il y a moyen de créer une solidarité concrète entre la paysannerie et la classe ouvrière. La CGT appelle à faire converger les revendications des salarié·es, des travailleuses et des travailleurs agricoles et des agricultrices et agriculteurs. Elle appelle aussi à multiplier les grèves pour gagner des augmentations de salaires. Un appel à la grève dans les secteurs de la distribution et de l’industrie agro alimentaire, en solidarité avec les paysannes et sur la question des salaires et de leurs revendications propres, serait un formidable moyen de créer un rapport de force en menaçant leurs profits.

Des annonces insuffisantes

Le 26 janvier, Attal a annoncé l’annulation de la hausse de la taxe sur le GNR, 10 mesures de « simplification » des normes, et promis de faire respecter la loi Egalim. C’est loin d’être suffisant. La Confédération paysanne continue à appeler à la mobilisation en demandant « des mesures structurelles » avec des prix minimums rémunérateurs garantis et la régulation des marchés. Pour elle, « le Premier ministre répond à des demandes productivistes et à court terme de la FNSEA qui vont affaiblir les normes et accélérer la mise en concurrence entre paysans et paysannes. Or la préoccupation première sur le terrain est bien de vivre dignement de son métier. La surcharge administrative doit être allégée sans que cela ne remette en cause les normes protectrices pour notre santé, nos droits sociaux et notre planète. »

Pour toutes celles et ceux qui ont participé aux récentes luttes en France, il est surprenant de voir avec quelle rapidité certaines des leurs revendications ont été accordées. Il est encore plus surprenant de constater l’absence de répression du mouvement. Le fait que la mobilisation soit dirigée par un puissant lobby n’y est pas pour rien, mais il y a aussi le fait que le gouvernement utilise le deux-poids-deux-mesures pour entretenir la division entre les différentes sections de la classe travailleuse.

Au moment même où des militants de Sainte-Soline sont jugés, Darmanin a déclaré : « On ne répond pas à la souffrance en envoyant des CRS » et parle de « coups de sang légitimes ». Assez hypocrite quand on repense aux violences policières auxquelles ont fait face des mouvements de colère toute aussi légitime en 2023. Il argue que les paysans et paysannes ne s’attaquent pas aux bâtiments publics. En fait, il y a bien eu de destructions, notamment une explosion qui a soufflé les vitres de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) à Carcassonne – deux tags « CAV » (Comité d’Action Viticole), ont été retrouvés sur place. Quand on pousse à bout des centaines de milliers de personnes, comment ne pas s’attendre à ce genre d’actions ? Et les blocages d’autoroutes et opérations escargots ne sont pas qualifiés de « prises d’otages » comme c’est immanquablement le cas lors des grèves de la SNCF. Pour Darmanin, il ne s’agit pas seulement de montrer sa complaisance pour un mouvement dirigé par la FNSEA, mais aussi de creuser la division entre les agriculteurs et agricultrices et les autres travailleurs en rappelant que ces derniers sont de dangereux vandales.

Ce qui pèse aussi dans l’attitude du gouvernement envers les paysans et paysannes, c’est que plus de 80% des Français·es soutiennent le mouvement – mais pas pour les mêmes raisons. Pour la droite, les paysans et paysannes représentent l’opposition aux normes et aux régulation, et une vision idéalisée de l’entrepreneuriat et de l’indépendance économique – mais cette indépendance est loin de la réalité, puisque les paysannes et paysans sont soumis aux banques envers lesquelles ils et elles sont endettés et aux distributeurs qui imposent les prix.

Pour l’extrême-droite, c’est l’occasion d’agiter le protectionnisme; mais si celle-ci est prête à dénoncer la concurrence étrangère, elle passe sous silence celle de l’agrobusiness… Et tout ce qu’elle a à dire sur la question de la faim, c’est que les personnes d’origine étrangères ne devraient pas avoir accès aux restos du cœur ni aux aides sociales. Appauvrir l’aile de la classe travailleuse qui ne plaît pas au RN n’aura jamais pour effet d’améliorer la situation des autres couches.

Pour la classe travailleuse, les paysans et paysannes sont des travailleurs et travailleuses avec une énorme charge de travail pour des revenus extrêmement faibles, qui loin d’être indépendant·es sont exploité·es par différentes branches du capitalisme. Il est crucial de construire la solidarité entre l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et que la gauche montre la voie de la sortie du capitalisme pour empêcher l’extrême droite de prendre le volant et de nous emmener droit dans le mur.

Un programme de transition socialiste pour l’agriculture

Cette crise souligne l’impasse de l’agriculture sous le capitalisme. En mode « business as usual » l’agriculture est soumise aux fluctuations et aux spéculations du marché mondialisé, ce qui crée régulièrement des situations de crise alimentaire aiguë, surtout lorsque des gros producteurs comme l’Ukraine voient soudainement leur production s’effondrer.

Dans le contexte du changement climatique et des nouvelles réglementations visant à rendre l’agriculture un peu plus verte (même si on est encore loin de ce qu’il faudrait vraiment faire), la situation devient totalement ingérable. Les agriculteurs se retrouvent face à plusieurs défis simultanés :

  • Des surcoûts liés aux nouvelles règles, et à l’augmentation des prix et des taxes sur certains produits.
  • Des surcoûts liés aux conditions d’exploitation dégradées par le changement climatique, les épidémies etc.
  • Un marché rendu instable par les mêmes causes auxquelles s’additionne l’instabilité géopolitique.
  • Une charge financière écrasante qui les empêche souvent de modifier rapidement leur mode de production.

Bref, ils se retrouvent entre le marteau du changement climatique et l’enclume de la nécessité de lutter contre ce même changement, en plus de toutes les autres calamités infligées par le capitalisme.

Ces contradictions sont encore muselées par la direction du mouvement (aux mains de l’agro-business) mais vont très rapidement éclater au grand jour et poser la question d’un véritable programme de transition verte pour l’agriculture. Parmi les fédérations agricoles qui  sont mobilisées, la Confédération paysanne est sans aucun doute l’organisation qui a la vision de classe la plus affirmée et qui plaide clairement pour une sortie du libre échange, pour une “Sécurité sociale de l’alimentation” et des mesures pour garantir un revenu décent à chaque paysan. C’est sur ce type de fondements que pourra se construire un mouvement paysan capable d’attaquer frontalement le système mortifère qui appauvrit, les sols, la faune, la flore et  toute la population pour le bonheur de quelques poignées d’actionnaires.

Mais il ne suffira pas de “sortir du libre échange” pour régler tous les problèmes des agriculteurs, il faudra prendre en main les secteurs qui les étouffent en amont et en aval. Le programme socialiste pour l’agriculture passera nécessairement par:

  • Pour un appel à la grève dans les secteurs de l’industrie agroalimentaire et la grande distribution – Unité des travailleurs et travailleuses et des paysans et paysannes face au capitalisme!
  • Nationalisation de l’agro-industrie et du secteur de la distribution sous contrôle des travailleurs pour permettre une production et une distribution démocratiques des produits alimentaires. Celles-ci débarrassées de la logique capitaliste, la planification permettra par les quotas les prix administrés de garantir à la fois des prix rémunérateurs pour les producteurs et des prix abordables pour les consommateurs
  • Développement des coopératives pour l’achat de matériel agricole en commun avec un soutien technique
  • Annulation de la dette des paysans, nationalisation des banques sous contrôle des travailleurs pour accompagner économiquement les paysans dans la transition agroécologique et les défis posés par le changement climatique

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