Stop au bain de sang et à la guerre, stop au massacre à Gaza!

Les Palestiniens et Palestiniennes assiégé·es de Gaza – la plus grande prison à ciel ouvert du monde, où vivent 2,3 millions d’opprimé·es – sont à nouveau bombardé·es par l’État israélien raciste et colonial à la suite des attaques sans précédent et aveugles du Hamas.

La sauvagerie barbare de l’attaque de l’État israélien dépassera les massacres précédents à Gaza – le nombre de victimes augmente d’heure en heure alors que les bâtiments sont rasés par l’équipement militaire de la quatrième plus grande armée du monde, dont une partie est fournie et payée par les États-Unis et l’Union européenne. Toutes les voies d’évacuation ont été fermées, le point de passage de Rafah, la frontière entre l’Égypte et Gaza, a été bombardé à cet effet.

Ces actions s’ajoutent à la rhétorique raciste dégoûtante des représentants du gouvernement israélien illustrée par un ministre israélien, Yoav Galant, qui a déclaré « nous combattons des bêtes humaines ». Le régime de Netanyahou resserre l’étau autour de Gaza en coupant l’accès aux médicaments, à l’eau, au carburant, à l’électricité et à la nourriture. Il s’agit d’un crime de guerre inavoué.

Les principales puissances impérialistes se sont unies pour soutenir les actions de Netanyahou. Joe Biden a promis 8 milliards de dollars d’aide militaire supplémentaire à Israël, en plus des 3,8 milliards de dollars qu’il lui accorde chaque année. Parallèlement, la Commission européenne a d’abord menacé de supprimer toute aide aux Palestiniens et Palestiniennes. Cette semaine, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a fait une déclaration dans laquelle elle soutenait implicitement la guerre d’Israël contre Gaza.

Le gouvernement israélien est déterminé à punir collectivement Gaza pour l’attaque du Hamas contre des villes israéliennes le weekend dernier, qui a tué des centaines de civils innocents, juifs et bédouins palestiniens. Les assassinats brutaux et aveugles de travailleurs, travailleuses et de pauvres, y compris d’enfants et de personnes âgées, dans les villes, les kibboutzim, ainsi que de jeunes qui assistaient à un festival doivent être combattus sans réserve. Ces méthodes ne vaincront pas l’État israélien. Au contraire, leur aversion parmi les gens ordinaires en Israël et à l’étranger ne fera que renforcer la position des oppresseurs des Palestiniens et Palestiniennes.

Solidarité avec les Palestiniens et Palestiniennes victimes des bombardements meurtriers à Gaza et avec les familles des victimes de toutes les communautés des deux côtés de la barrière!

La libération de la Palestine

Alternative socialiste et notre organisation sœur en Israël/Palestine, Socialist Struggle Movement  (Mouvement de Lutte Socialiste), soutiennent pleinement le droit du peuple palestinien à la défense armée et à la résistance contre le terrorisme d’État israélien et contre l’oppression systématique et raciste qu’il subit. Cette lutte doit être organisée et contrôlée démocratiquement à partir de la base, avec l’implication des masses de travailleurs, travailleuses, de pauvres et de jeunes dans des comités de lutte démocratiques, organisés des deux côtés de la ligne verte, dans les villes, les villages, les lieux de travail, les écoles et les universités.

Elle devrait reposer sur les méthodes des luttes précédentes du peuple de Palestine, des grèves et des manifestations de masse, à l’image de la première Intifada en 1987 ou de la grève de la dignité en mai 2021, la dernière fois que l’État israélien a infligé sa terreur sur Gaza. L’industrie israélienne de la construction a dû admettre que cette grève avait paralysé les chantiers, avec une perte estimée à près de 40 millions de dollars en une seule journée, puisque seuls 150 des 65 000 travailleurs et travailleuses étaient venus travailler. En Cisjordanie, la répression s’est encore accrue depuis le début de l’année. Les Palestiniens et Palestiniennes ont bloqué leurs lieux de travail, leurs magasins et leurs services face aux pogroms des colons et à la brutalité de l’armée israélienne.

Un changement socialiste révolutionnaire

La lutte pour la libération nationale palestinienne doit être liée à un changement systémique révolutionnaire dans cette région, unissant la classe ouvrière et les pauvres de toute la région dans une lutte contre l’ennemi commun qu’est le capitalisme et l’impérialisme. Ils doivent prendre le pouvoir dans leurs mains collectives et transformer la société. Cela inclut la classe ouvrière juive israélienne, qui vit dans un État de plus en plus autoritaire qui restreint les droits démocratiques et souffre d’énormes inégalités : 21% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Il s’agit d’un État dont l’oppression systématique des Palestiniens et Palestiniennes a conduit à un cercle vicieux de conflits, faisant d’Israël l’endroit le plus dangereux au monde pour un juif.

La domination de l’impérialisme, des régimes oppressifs comme celui de l’État israélien et des différents États arabes, et du capitalisme dans cette région en général, promet un avenir uniquement fait de pauvreté, de violence et d’oppression. Ils sont incapables de répondre aux aspirations nationales et de garantir les droits des minorités. Il faut mettre fin à leur règne.

Cela signifie qu’il faut retirer les vastes ressources de la région des mains du secteur privé et les soumettre à la propriété publique et au contrôle démocratique. Cela signifie de construire un Moyen-Orient socialiste reposant sur le pouvoir démocratique de la classe ouvrière et des masses pauvres.


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