Solidarité avec la grève des opérateurs téléphoniques!

Le 22 juillet, la grève des travailleurs et travailleuses du Syndicat des opérateurs et opératrices téléphoniques de la République mexicaine a éclaté après des mois de refus de l’entreprise, dirigée par le milliardaire Carlos Slim, de répondre aux revendications du syndicat qui exigeait le respect des droits et de la convention collective de ses membres.

Grupo Carso, propriétaire de l’entreprise, a attaqué à plusieurs reprises les droits des travailleurs et travailleuses pendant des années. Il refuse d’embaucher de nouvelles personnes syndiquées, ce à quoi Teléfonos de México (Telmex) est obligé par accord avec le syndicat. L’ouverture de postes uniquement pour du «personnel de confiance» (qui n’ont pas les mêmes droits que les syndiqué·es) est une tentative de saper la force des travailleurs et travailleuses organisées. Il y a aussi la proposition d’échanger les pensions des personnes retraitées contre des actions d’une entreprise qui est au bord de l’effondrement.

Carlos Slim et Grupo Carso ont l’intention, avec le refus d’étendre les droits de leurs travailleurs et travailleuses, de poursuivre le démantèlement de Telmex, une opération qui se développe depuis des années. Mais dans ce processus d’offensives constantes, la direction syndicale a parfois joué un rôle complice dans les mesures prises par l’entreprise contre les travailleurs et travailleuses. L’ouverture de postes de «personnel de confiance» par l’entreprise, au prix de la détérioration de la force et du poids des travailleurs et travailleuses, est un exemple de l’indifférence politique de la direction syndicale qui, les bras croisés, permet que cela se fasse.

Ces dernières années, nous avons assisté à une réactivation du mouvement ouvrier au Mexique. Mais plus récemment, ces dernières semaines, nous avons assisté à une vague de luttes syndicales: des travailleurs et travailleuses de la mine et de la métallurgie d’ArcelorMittal à Lázaro Cárdenas, Michoacán, aux travailleurs et travailleuses de Conalep au niveau national, en passant par la grève de plus de deux ans chez Notimex. La grève des opérateurs et opératrices téléphoniques est une expression de plus de ce phénomène, conséquence de l’aggravation de l’inflation. Dans les mois à venir, nous pouvons être sûrs que nous verrons de nouvelles luttes poussées par une couche active et combative de travailleurs et de travailleuses. Et pour cela le mouvement a besoin de réorganiser et de récupérer ses organisations de lutte, comme les syndicats, à travers lesquels ces batailles doivent être menées de manière unie en tant que classe. La grève des téléphonistes est un exemple de la voie à suivre pour le mouvement de défense des conquêtes et de recherche de nouvelles tranchées à saisir à la bourgeoisie.

Solidarité avec les travailleurs et travailleuses de Teléfonos de México!

Pour un syndicalisme combatif et révolutionnaire!


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