Contre le racisme et les violences policières, c’est tout le système qui est coupable!

Le lundi 23 novembre, 17 syndicalistes ont été condamné pour avoir participé à un blocage routier lors d’une grève contre la politique antisociale. Le même jour s’ouvrait le procès de l’affaire Mawda, cette gamine migrante de deux ans tuée par un policier. Et, le 26 novembre, le parquet de Bruxelles demandait le non-lieu pour les policiers dans l’affaire du jeune Adil, tué par une voiture de police en avril dernier.

Difficile de ne pas tracer de parallèle avec la France : le 24 novembre, la proposition de Loi de Sécurité Globale était adoptée en procédure accélérée par l’Assemblée Nationale française. Le samedi suivant, pas moins d’un demi-million de personnes défilaient en France contre cette loi autoritaire, dont 200 000 à Paris ! Cette même semaine avaient été dévoilée les images de l’agression du producteur de musique parisien Michel, brutalement agressé par trois policiers qui l’ont également insulté de « sale nègre ».

Tout cela ne s’est produit qu’en une seule semaine ! On pourrait encore parler en Belgique du jeune Mehdi renversé et tué par une voiture de police en août 2019. Ou de Moïse Lamine Bangoura mort sous les coups de policiers qui venaient l’expulser de chez lui en mai 2018. Ou encore de Jozef Chovanec, tué suite à une interpellation à Charleroi en 2018.

Malcolm X « Il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme »

Nous vivons dans une société capitaliste, une société où une infime minorité (les capitalistes) possède les moyens de production et d’échange – comme les grandes entreprises et les banques – et exploite l’écrasante majorité de la population. Pour cette élite capitaliste, la solidarité entre personnes exploitées et opprimées représente un danger mortel.

Pour assurer leur domination, les capitalistes et leur personnel politique tentent de diviser la population et d’en monter les différentes couches les unes contre les autres. Le système repose ainsi sur le racisme, le sexisme, la LGBTQI-phobie,… Ce n’est pas leur seule arme : l’Etat capitaliste leur est totalement acquis, avec sa police et sa justice.

Dans une période de crise comme celle-ci, le capitalisme va s’enfoncer dans la répression et la criminalisation des mouvements sociaux, dans le racisme et la déshumanisation des migrants, etc. Il tente de dévier la colère des masses ou de l’étouffer. Ne nous laissons pas prendre à ce jeu !

RESISTANCE

Si des conquêtes démocratiques ont pu être arrachées dans une société construite autour des inégalités et des discriminations, c’est grâce à la lutte de masse. Le potentiel d’une telle lutte a encore été tout récemment illustré en Belgique avec la manifestation Black Lives Matter en juin dernier. Combien étions-nous ? 15 000 ? 20 000 ? Et avec quelle énergie !

Les organisations syndicales ont un rôle crucial à jouer dans ce combat. Ce sont les seules organisations de masse de ce pays. Et si la crise sanitaire a bien illustré quelque chose, c’est que ce sont les travailleurs qui font tourner le monde, pas les actionnaires ! Nous avons besoin d’une vraie campagne d’information et de mobilisation en défense des droits syndicaux et démocratiques, une campagne qui n’hésite pas à recourir à l’arme de la grève ! Les actions de la FGTB du 10 décembre constituent un bon pas dans cette direction.

La Campagne Solidarity, les Etudiants de Gauche Actifs et le Parti Socialiste de Lutte / Linkse Socialistische Partij contribueront à cette dynamique dans l’élan de leurs participations et initiatives passées, tout en défendant l’absolue nécessité d’un programme social qui répond aux pénuries de logements, aux bas salaires, à la précarité,… Cela signifie de renverser ce système d’exploitation et de saisir les richesses – que nous produisons ! – pour répondre aux besoins de toutes et tous. C’est ce que nous appelons une société socialiste démocratique.

Combattons le racisme par la solidarité !

• Régularisation de toutes les personnes sans-papiers !
• Jamais plus d’impunité policière! – Contrôle démocratique sur les forces de l’ordre!
• Des solutions sociales pour les problèmes sociaux : il faut des investissements dans l’enseignement, les soins de santé et les salaires plutôt que dans la répression policière.
• Malcolm X a dit : “Il n’y a pas de capitalisme sans racisme”. Nous devons combattre le système capitaliste, un système d’exploitation économique subit par la majorité au profit d’une infime élite.

Meeting en ligne : La force du mouvement de masse, hier et aujourd’hui

« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. »

C’était il y a dix ans. En décembre et janvier 2010/2011, la révolution a renversé les dictateurs Ben Ali en Tunisie et Moubarak en Egypte. Les occupations de place ont déferlé dans toute la région et bien au-delà. 2011, c’était l’année des Indignés, celle d’Occupy. Les soulèvements de masse suscitaient la solidarité et l’envie partout à travers le monde.

Dix ans plus tard, les mouvements de masse sont de retour : contre le changement climatique, pour l’émancipation des femmes, contre les régimes autoritaires, contre l’austérité, etc. Chili, Bélarus, Hong Kong, Liban, Guatemala, etc.

Comment ces mouvements peuvent-ils apporter un véritable changement ? Quelles leçons apprendre des mobilisations d’il y a dix ans ? Quelles erreurs ont été commises ?

La discussion sera introduite par Cédric Gérôme, permanent pour Alternative Socialiste Internationale (ASI, dont le PSL/LSP est la section belge). Cédric a tout particulièrement suivi les développements en Tunisie et est actuellement en train d’écrire un livre sur cette expérience révolutionnaire.

La discussion se déroulera sur Zoom, via le lien suivant.


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