Les bas salarié·es du réseau de la santé ont connu, au cours des dernières rondes de négociations, plusieurs gels de salaires. Les différents gouvernements ont réussi à maintenir les augmentations salariales sous le niveau de l’inflation pour l’écrasante majorité des employé·es du secteur public. Du côté patronal, on martèle à tout bout de champ dans les médias que les coffres de l’État sont vides. Cela expliquerait pourquoi « chacun doit faire sa part ».
Pour un régime public et universel d’assurance médicaments
Dans le document intitulé Pour une société plus juste, la Coalition Main rouge propose pas moins de 16 solutions pour renflouer les coffres de l’État. L’une de ces mesures est d’ailleurs revendiquée par les centrales syndicales: l’instauration d’un régime public et universel d’assurance médicaments. On pourrait économiser 300 millions $. Cela nous permettrait de contrôler nos dépenses en matière de médicaments et nous donnerait un meilleur rapport de force face aux compagnies pharmaceutiques et aux compagnies d’assurances.
Une telle campagne peut être le prélude à ce qui est réellement nécessaire en temps de pandémie mondiale: la nationalisation démocratique de l’industrie pharmaceutique. Il s’agit de la seule solution pour contrôler collectivement la production des médicaments nécessaires (comme un vaccin contre le coronavirus), leur vente et leur utilisation.
Pour l’abolition des paradis fiscaux
Autre solution proposée par la Coalition : une lutte contre l’évasion et l’évitement fiscal permettrait de renflouer les coffres de 686 millions $. Un exemple cité dans le document est celui de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Ce fameux « bas de laine » des Québécois et des Québécoises investit chaque année 27 milliards $ dans les paradis fiscaux!
Fortement imposer les grandes fortunes est une solution relativement simple à court terme. Avant l’ère libérale de Jean Charest, la fiscalité québécoise comportait 16 paliers d’impositions. Elle en compte maintenant quatre. On pourrait ainsi récupérer 2 500 millions $.
L’évasion et l’évitement fiscal sont des pratiques scandaleuses qui ne devraient tout simplement pas exister. Elles servent à mettre l’argent des compagnies hors de portée des gouvernements.
Stop aux primes aux médecins
Dans le même document, on fait référence à la fameuse « prime jaquette » offerte aux médecins spécialistes. Elle a coûté 951 millions $ aux contribuables du Québec. La Coalition Main rouge estimerait « pouvoir récupérer encore un milliard de dollars en réduisant l’enveloppe de rémunération des médecins par : l’abolition de certaines mesures (montants pour port de jaquettes, pour ponctualité, etc.), par un meilleur contrôle de la facturation par la RAMQ, par la révision des actes rémunérés et de leur taux, et par celle du mode de rémunération ».Le problème avec le système actuel, c’est la concentration de la richesse dans les mains d’une toute petite élite. Lorsque le gouvernement affairiste de la Coalition avenir Québec affirme qu’il n’y a pas d’argent, c’est de la foutaise. Cela fait plus de 30 ans que les différents gouvernements font des cadeaux aux riches. Avec l’hécatombe dans les CHSLD ou le nombre d’infections parmi les employé·es du secteur public (en santé, en éducation, en service de garde, etc.), nous voyons les conséquences tragiques de ces politiques rétrogrades.
Prenons la richesse là où elle est! C’est nous qui faisons fonctionner la société, pas les riches! Que l’argent serve à répondre aux besoins, pas aux profits! Et on a besoin de services publics accessibles, gratuits et de qualité immédiatement!!