Face à la droite populiste et à l’extrême droite, il y a urgence!

De Trump à Bolsonaro en passant par Viktor Orban, la montée du populisme de droite, de la droite traditionnelle et de l’extrême droite est la preuve la plus alarmante de la menace que représente le système capitaliste pour nos conquêtes sociales et les droits acquis il y a des décennies lors des précédentes vagues de lutte féministes et ouvrières.

Le président brésilien Bolsonaro – qui a un jour déclaré à une députée ‘‘Je ne te violerai jamais parce que tu es très moche’’ – ne cache pas sa misogynie et son racisme éhontés, ni ses liens avec le fascisme et les milices paramilitaires. Sans surprise, son ascension au pouvoir a créé une atmosphère qui exacerbe la violence à l’encontre des noirs, des LGBT+ et des femmes, en particulier celles de la classe ouvrière et les plus pauvres. Durant l’année de la campagne électorale, en 2018, les féminicides ont augmenté de plus de 4 % au Brésil. Les cas de violences sexuelles signalés cette même année ont grimpés de 4,1 %, et plus de la moitié des victimes sont des fillettes de moins de 13 ans. Les chiffres indiquent également qu’une femme est victime de violence domestique toutes les deux minutes.

Dans ce contexte de crise sociale de plus en plus aiguë, il n’est pas surprenant que les femmes, en particulier les jeunes, les retraitées, les travailleuses, les noires et les pauvres aient été au premier plan des luttes contre Bolsonaro. Le soutien ouvert de Bolsonaro à la cupidité des entreprises, quel qu’en soit le coût, est illustré par des privatisations et la destruction de l’Amazonie.

La seule manière de contester et de vaincre l’extrême droite est de construire un mouvement de masse de gauche qui affronte le capitalisme qui crée les conditions du mécontentement et de l’aliénation. Une nouvelle récession se profile, ce que l’élite politique et économique capitaliste ne manquera certainement pas d’exploiter pour approfondir la précarité qui frappe les travailleurs et les jeunes, ainsi que l’extrême inégalité de classe qui caractérise le capitalisme actuel.

Nous nous efforçons de construire une aile socialiste féministe dans les mouvements contre le sexisme. Nous entendons par là une rupture décisive avec les courants du féminisme qui cherchent à s’accommoder des intérêts de l’establishment capitaliste et des élites économiques. Dans notre lutte collective, nous entendons développer la solidarité et l’alliance avec la classe ouvrière, les pauvres et les opprimés de tous genres et de toutes nationalités, à travers le monde, dans une lutte commune contre le capitalisme et pour la construction d’un mouvement de masse de la classe ouvrière et des opprimés pour une transformation socialiste de la société.

Extrait d’un article de LSR, notre organisation-sœur au Brésil


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