La nécessité de la solidarité internationale pour faire face à la crise du capitalisme

La crise actuelle au Chili était prévisible. Depuis trop longtemps, le peuple chilien a subi la privatisation des services publics par le pouvoir capitaliste. L’augmentation du ticket de métro peut sembler triviale, mais c’était tout simplement l’étincelle qui a mis le feu à la poudrière. Depuis 30 ans, le peuple chilien est aux prises avec une succession de gouvernements qui les ont abreuvés de fausses promesses de réformes. Le résultat a plutôt été une série de mesures d’austérité qui ont appauvri la population.

En ce moment, comme en témoigne les membres québécois·es d’une mission d’observation des droits humains au Chili, la situation est critique. On ne compte plus le nombre d’exactions, de viols et d’abus de tout genre commis par les soit-disantes forces de l’ordre. Cette mission d’observation initiée par un collectif formé par diverses centrales syndicales et partis apolitiques est le fruit d’une longue histoire de solidarité entre divers groupes de gauches québécois et chiliens.

Le réformisme néolibéral n’apporte rien à la classe ouvrière

La situation actuelle démontre bien que les différentes réformes mises en place par des gouvernements néo-libéraux – qu’ils se prétendent de droite ou de gauche – ne sont pas faites en fonction des besoins de la classe ouvrière. La violence de la répression exercée par la classe des capitalistes est l’affirmation de son incapacité à prendre en compte les besoins réels de la population.

Cette crise du capitalisme est mondiale comme en témoigne les soulèvements populaires partout dans le monde. Hong Kong, Venezuela, Algérie, Catalogne, France ou l’Iran pour ne nommer que ces exemples. Nous devons maintenir la solidarité entre les travailleurs et travailleuses partout dans le monde. Le capitalisme ne connaît pas de frontières. Les entreprises sont de plus en plus grandes, de plus en plus insaisissables. Plusieurs ont des filiales dans différents pays et leurs opérations (autant la vente que la production) ne se font pas dans un seul pays. Le contrôle qu’exerce ces entreprises est de plus en plus grand, y compris un contrôle sans précédent sur les gouvernements par le biais des firmes de lobbying. Leur développement ne sert en rien notre classe. Au contraire! Les entreprises continuent de diminuer nos conditions de vies dans le but de maintenir leur profit. Au-delà de la nécessaire solidarité, nous devons unir nos forces pour lutter contre le capitalisme.

L’esprit de corps des capitaliste

Les capitalistes se serrent les coudes lorsqu’il s’agit d’influencer les politiques publiques et de déplacer des usines dans des régions du monde où les droits fondamentaux sont ignorés. Les stratégies de division de la classe ouvrière se manifestent par des discours populistes de droite blâmant différents groupes minorisés pour éviter que nous tournions notre attention vers les vrais coupables.

La solidarité internationale entre travailleuses et travailleurs est un des outils les plus puissants dont nous disposons pour combattre les violences que nous subissons sous les coups du bras armé de l’État.

Nous déclarons haut et fort notre solidarité avec le peuple chilien et dénonçons fermement les exactions tolérées par les capitalistes. Nous affirmons notre solidarité de classe avec la classe ouvrière chilienne et des luttes qu’elle doit mener contre la classe capitaliste.


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