Sauver l’information régionale passe par la coopération!

Le Groupe Capitales Médias (GCM), qui compte 6 journaux régionaux, est en faillite. C’est 350 emplois qui risquent de disparaître. Les syndicats représentant ces employé·es, appuyés par la Fédération nationale des Communications (FNC-CSN), sont déterminés à les sauver. Ils proposent la création d’un modèle d’entreprise coopératif.

Les membres du groupe politique Alternative socialiste saluent cette initiative. Un modèle coopératif offre aux travailleuses et aux travailleurs des possibilités de contrôle plus démocratique sur les activités de leur entreprise. Les membres d’une coopérative peuvent avoir accès aux états financiers de l’entreprise, débattre de ses orientations, prendre des décisions stratégiques et déterminer son discours éditorial. Ce contrôle est crucial afin d’assurer des emplois de qualité et ainsi contribuer à garantir notre droit à l’information, en particulier dans les régions.

Ce droit à l’information est essentiel, même s’il est constamment mis en péril par les crises de rentabilité de compagnies médiatiques comme GCM. Tant que les médias seront sous l’influence de l’entreprise privée, des annonceurs et des grands donateurs, le profit demeura leur ultime horizon. Depuis plus de 40 ans, les commissions gouvernementales successives montrent que le modèle d’affaires basé sur la publicité est inadéquat.

Les témoignages d’autocensure, les fermetures de médias et les pertes d’emplois constantes montrent que les compagnies privées sont incapables de gérer la crise des médias et de garantir notre droit à l’information.

Voilà pourquoi Alternative socialiste a décidé de contribuer à hauteur de 500 $ à la campagne de financement pour la création d’une coopérative de travail visant à sauver les journaux de GCM. Comme dans le cas de notre appui à CKIA, nous croyons que ce don favorisera une prise en charge autonome des artisans et artisanes de l’information dans l’intérêt des communautés desservies.

Nous encourageons un maximum d’organisations et d’individus à faire de même. Seul un financement provenant du monde ordinaire permettra d’être indépendant de celui des grandes compagnies. Nous croyons qu’il s’agit d’une première étape dans la construction d’un réseau d’information nationalisé, financé par l’État à partir d’une forte taxation des GAFAM, et contrôlé par les employé·es et les communautés.

Alternative socialiste, section québécoise du Comité pour une internationale ouvrière


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