Mobilisation pour le climat à Victoriaville : une première marche réussie !

Le vendredi 28 juin, près d’une centaine de manifestants et de manifestantes ont marché dans les rues de Victoriaville pour dénoncer l’inaction climatique. Lors d’un arrêt devant le bureau du député et lieutenant du Parti conservateur du Canada, Alain Rayes, ce dernier a été hué et vertement critiqué par bon nombre de participants et de participantes.

Rayes a été incapable de nommer une seule mesure environnementale de son parti. Il s’est contenté de dire aux personnes présentes de venir le voir en privé à son bureau pour en discuter.

La responsabilité des riches et du capitalisme

Les manifestants et les manifestantes ont revendiqué des mesures fortes pour s’attaquer à la crise environnementale. Alternative socialiste (AS) a été invité à participer à l’action. Au total, une vingtaine d’organisations communautaires et syndicales ont répondu à l’appel. Durant son discours devant la banque impériale de commerce, le porte-parole d’AS, Julien Daigneault, a tablé sur la profonde injustice que représente la crise climatique. Ce sont les travailleurs et les travailleuses de partout à travers le monde qui souffrent alors que les dégâts sont causés par la classe capitaliste qui évite les conséquences de ses actions. Le lieu de la banque a justement été choisi symboliquement pour montrer qui sont les coupables.

Si le discours de Julien a donné le ton, AS n’a pas été le seul groupe à mentionner l’enjeu des inégalités entre qui porte la responsabilité de la crise climatique et qui en subit les conséquences. Les porte-paroles de l’Association des groupes d’éducation populaire autonome (AGEPA), de Solidarité Nord-Sud et de Québec solidaire Arthabaska ont également fait des discours sur la responsabilité des riches, des multinationales ainsi que de l’impérialisme canadien et des pays du Nord en général.

Se mobiliser pour le climat et contre le pouvoir des riches à Victoriaville

La manifestation du 28 juin s’inscrit dans le sillon de plusieurs campagnes nationales et internationales pour le climat, mais également dans le cadre de mouvements locaux. Les étudiants et les étudiantes du Cégep de Victoriaville ont voté pour participer à la grève pour le climat du 15 mars dernier lors de la session d’hiver. Parallèlement, une jeune du secondaire a entamé une grève sur une base individuelle. Son geste a entraîné un mouvement réunissant plusieurs dizaines de personnes chaque vendredi pendant plusieurs semaines.

L’association locale de Québec solidaire dans la circonscription d’Arthabaska a joué un rôle structurant lors de la marche en mobilisant les équipes de la campagne Ultimatum 2020. Dès le mois de mars, l’association a rassemblé plus d’une soixantaine de personnes en prévision de la mise en action pour la fin du printemps et le début de l’été. Par la suite, d’autres événements ont eu lieu. Une assemblée s’est déroulée la veille de la marche afin de former des équipes de mobilisation et inviter les gens à participer à la marche du 28 juin. Il s’agit d’un exemple du potentiel que possèdent les associations locales du parti si elles mettent leurs efforts dans la mobilisation des travailleurs et des travailleuses.

Plusieurs organisations ont laissé savoir qu’elles sont intéressées à se réunir afin de planifier les actions locales pour la grève mondiale pour le climat le 27 septembre. Elle aura certainement une envergure beaucoup plus grande que cette première marche réussie à Victoriaville.


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