8 mars 2019 : journée internationale de lutte pour les droits des femmes

Cette année encore, les femmes sont descendues dans la rue partout dans le monde pour réclamer à grands cris l’égalité. Force est de constater que malgré des lois qui, supposément, favorisent l’intégration au travail et l’équité salariale, les travailleuses subissent encore bon nombre d’inégalités.

À Madrid et Barcelone seulement, plus d’un demi-million de militant·e·s se sont rassemblé·e·s lors d’une grève féministe sur fond de campagne électorale. En effet, des élections législatives sont prévues pour le 28 avril prochain. En Belgique, une grève féministe a aussi été organisée, soutenue par plusieurs grands syndicats et la campagne Rosa (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité). Des manifestations ont été organisées dans différentes villes, dont Bruxelles et Gant, incluant des piquets de grève devant différents hôpitaux belges. L’Irlande, la Turquie, le Mexique, pour ne nommer que quelques pays furent aussi le théâtre de manifestations massives.

Au Québec, le collectif 8 mars prend la responsabilité d’organiser les actions considérées comme « officielles ». Le collectif regroupe la Fédération des femmes du Québec (FFQ) et les centrales syndicales. Diverses actions ont été organisées pour le 8 mars dont une rencontre avec la ministre caquiste de la condition féminine pour revendiquer, entre autres, un réinvestissement dans les services publics. Comme l’an dernier, la journée a culminé dans une grande manifestation organisée par « femmes de diverses origines ».

Alternative socialiste a organisé une action de visibilité devant le palais de justice de Montréal vers midi. En effet, l’homme d’affaire Gilbert Rozon, accusé de viol et d’attentat à la pudeur devait revenir devant un juge pour la suite des procédures. Hasard? Peut-être, mais l’occasion était excellente pour rappeler que les puissant·e·s profitent trop souvent d’un système qui leur offre une trop grande impunité.

Les travailleuses qui subissent du harcèlement au travail se retrouvent sans ressources, parfois sont même abandonnées. Susan Sproule a pris la parole pour dénoncer le harcèlement qu’elle a subi au travail et le désintérêt de son syndicat. Son histoire démontre bien à quel point les travailleuses et travailleurs doivent reprendre le contrôle de leurs syndicats et de leurs milieux de travail. Les départements de ressources humaines sont trop souvent complaisants envers les patron·ne·s qui harcèlent les employé·e·s dans le but de protéger les entreprises. La gestion des cas de harcèlement doit se faire par les travailleurs et travailleuses plutôt que par les dirigeants de l’entreprise pour vraiment tenir compte de nos intérêts.


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