PERSPECTIVES 2019 : I. Une période de polarisation économique et politique

L’économie canadienne connaît un ralentissement économique lors de la crise de 2008. Une lente reprise s’amorce à partir de 2011 et la croissance du PIB double en 2017 pour atteindre 3%. C’est la plus forte croissance des pays du G7. Entre 2009 et 2018, le taux de chômage diminue de moitié et le taux de création d’emplois à temps plein revient à son taux d’avant la crise. En 2018, le PIB se stabilise à près de 2% et le PIB de 2019 devrait atteindre 1,5%, près du taux de croissance de 2016.

Au Québec, la situation est comparable. La Banque Royale du Canada affirme même que «l’économie tourne à plein régime» dans ses perspectives de 2018. Cela est particulièrement vrai dans le secteur de la construction. La situation favorable n’empêche toutefois pas les patrons de l’industrie et le gouvernement de tenir une ligne dure devant les revendications des travailleurs et des travailleuses de ce secteur. Le gouvernement a d’ailleurs voté une loi spéciale pour mettre fin à la grève de 175 000 employé·e·s du milieu de la construction en mai 2017.

Le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale a aussi constitué l’«un des moteurs de la croissance de l’emploi entre 2007 et 2014». Les privatisations et les coupures de 4 milliards $ du gouvernement Couillard ont toutefois causé une baisse de l’embauche dans le secteur public et entraîné une pénurie de personnel qui a des répercussions directes sur les conditions de travail et la qualité des services.

Une économie qui ne profite qu’aux riches

Ces deux exemples illustrent bien que la bourgeoisie ne veut rien céder de sa richesse. Même quand l’économie «se porte bien», les inégalités économiques entre les classes sociales continuent de se creuser. L’Association canadienne de la paie révèle que 34% des employé·e·s «vivent d’un chèque de paie à l’autre». Cela confirme l’étude récente d’Angus Reid soutenant que 51% des 35-54 ans éprouvent des difficultés financières importantes. L’endettement record des ménages en 2018 et la hausse des prix immobiliers pèsent sur l’économie canadienne. Cette situation fait dire au Bureau des règlements internationaux que le Canada, la Chine et Hong Kong sont les pays étant le plus à risque «de vivre une crise bancaire».

Cette croissance des inégalités est à l’origine d’une polarisation politique qui se manifeste de différentes manières depuis les dernières années.

Élections provinciales 2018: une polarisation politique historique

Le paysage politique québécois s’est brutalement polarisé lors des élections du 1er octobre 2018. Les libéraux et les péquistes – qui se sont alterné le pouvoir depuis plus de 40 ans – ont connu les pires résultats de leur histoire. La CAQ, un parti de droite affairiste et identitaire, a remporté une majorité absolue des sièges avec 37% des votes. Ce fort appui de surface cache toutefois une situation très volatile. De l’autre côté du spectre politique, la formation de gauche Québec solidaire a connu un formidable essor, passant de 3 à 10 député·e·s. Ce parti constitue la seule opposition parlementaire sur laquelle pourront compter les mouvements de lutte pour répliquer aux attaques néolibérales à venir.

Désaveux des libéraux

Comme dans tous les pays du G7, les partis de la bourgeoisie sont en crise. Le parti traditionnel du grand Capital au Québec, le Parti libéral du Québec (PLQ), a souffert d’une saignée de vote vers la Coalition avenir Québec (CAQ) et Québec solidaire (QS). À la tête du gouvernement depuis 2003, outre un court interlude péquiste de 2012 à 2014, le PLQ a récolté son plus bas pourcentage de vote depuis la fondation du Canada en 1867.

Ses réformes néolibérales ont permis d’adapter la législation aux exigences de la concurrence capitaliste internationale. Les libéraux ont également subventionné à coups de milliards de $ l’industrie privée de l’aéronautique, de l’éolien et des mines. Le gouvernement a dépensé cet argent au moment même où il coupait 4G$ dans les services publics. Les années d’austérité libérales ont permis de dégager le plus important surplus budgétaire de toutes les provinces canadiennes en 2017 (4,5G$). Ce surplus a essentiellement servi à réduire la dette publique.

Les libéraux ont toutefois profité des élections pour saupoudrer des subsides aux secteurs de la santé et de l’éducation. Cela n’a pas suffi à faire taire la colère des employé·e·s épuisé·e·s et des usagers et usagères dégouté·e·s par la dégradation des services. Ces manœuvres électoralistes n’ont également pas réussi à faire oublier les scandales de corruption, de nominations partisanes et d’agressions sexuelles qui ont éclaboussé le PLQ durant les dernières années.

La question nationale éludée

La quasi-absence de l’enjeu de la question nationale durant la campagne a empêché les libéraux d’utiliser la peur de la séparation du Québec comme arme de dissuasion contre les autres partis nationalistes. Le chef de la CAQ, l’ex-ministre péquiste François Legault, a déclaré que jamais son parti ne tiendrait de référendum sur la souveraineté. Il réclame toutefois plus d’autonomie pour le Québec. Comme la CAQ constituait l’ennemi à abattre, les libéraux ont épargné les critiques trop prononcées envers QS. De son côté, le Parti québécois (PQ) a abandonné l’idée de tenir un référendum dans un premier mandat.

L’effondrement du PQ

Le PQ a perdu le 2/3 de ses député·e·s au profit de la CAQ et de QS. Il a été complètement éjecté de l’île de Montréal. Le PQ a fait élire 10 député·e·s à travers la province, le même nombre que QS. Avec 17% des votes, 1% de plus que QS, le PQ a connu sa pire performance depuis 1970. Comme le PLQ, le PQ a été incapable de proposer des solutions aux problèmes générés par la crise du capitalisme.

Avec l’arrivée de Jean-François Lisée comme chef en 2016, le PQ a mis de côté son discours souverainiste ainsi que sa volonté de tenir un référendum durant un premier mandat. Le PQ s’est ainsi démasqué comme le parti d’une bourgeoisie québécoise qui s’accommode de sa place dans le capitalisme fédéral canadien. Plus que jamais, le projet nationaliste bourgeois du PQ a échoué à convaincre de larges couches de la population.

Depuis 1981, l’appui du PQ auprès de sa base historique composée de travailleurs et de travailleuses est en baisse constante. C’est durant ces années que le parti a inauguré l’ère néolibérale au Québec avec une série de lois antisyndicales et un appui à la mondialisation néolibérale. Cet agenda s’est consolidé durant les années 1990 et 2000, notamment avec les coupures en santé et l’appui aux différents traités de libre-échange. L’éphémère gouvernement de Pauline Marois en 2012-2014 a pour sa part conclu des contrats secrets avec Pétrolia à l’île d’Anticosti, opéré une accélération des mesures d’austérité et poursuivi le projet minier du Plan Nord hérité du précédent gouvernement libéral.

L’agenda opportuniste de la direction du PQ a aussi participé à discréditer le parti aux yeux de centaines de milliers de personnes. Durant les dernières années, le parti est ainsi passé d’un appui aux mouvements populaires de 2012 à leur trahison par l’austérité budgétaire, d’une rhétorique de gauche à un tournant identitaire avec sa charte des « valeurs québécoises » en 2014 puis à l’élection de l’antisyndical magnat de la presse Pierre-Karl Péladeau comme chef.

Après sa démission et son remplacement par Lisée, le PQ a proclamé avec arrogance la nécessité de conclure un pacte électoral avec QS dans l’intérêt de la « grande famille souverainiste ». Le refus de cette alliance par le congrès de QS en 2017, suivi de la montée fulgurante de QS dans les sondages en 2018 a finalement poussé Lisée à paniquer. Les amis d’hier sont devenus les ennemis d’aujourd’hui.

Pendant les élections, Lisée a tenté de dépeindre QS comme un parti de conspirateurs contrôlé par des « marxistes ». Cette campagne de peur a révélé des dissensions internes au PQ, en particulier avec sa tendance plus progressiste incarnée par Véronique Hivon. Les tensions ont abouti à la démission de Lisée à l’issue des élections et de sa défaite écrasante aux mains de QS dans sa propre circonscription.

La question des alliances PQ-QS risque de refaire surface à moyen et long terme. Une telle alliance de classes sur des bases nationalistes est défendue par la direction de QS depuis la création du parti. L’élection du ou de la nouvelle chef du PQ donnera le ton aux pourparlers. L’élaboration d’ententes électorales entre le PQ et QS pousserait QS sur la pente glissante du capitalisme nationaliste. À long terme, QS pourrait se retrouver à occuper l’espace politique du PQ.

La CAQ, incarnation du « changement »

Comme ailleurs dans le monde, le sentiment anti-establishment présent parmi la population du Québec a pris la forme d’une polarisation du vote partisan. La CAQ a grimpé de 14% pour s’établir à 37% des voix, passant de 22 à 74 député·es. L’appui populaire à la CAQ découle principalement du discours de « changement » martelé par Legault, c’est-à-dire sa volonté présumée de rompre avec les politiques des deux « vieux partis ».

Cet appui populaire ne doit toutefois pas être interprété comme un tournant à droite de la société québécoise. Le vote pour la CAQ repose sur le plus bas taux de participation aux élections provinciales depuis la Deuxième Guerre mondiale (66,5%). Seules les élections de 2008 présentent un résultat encore plus bas (57,4%) explicable par l’effondrement de l’ADQ1. Considérant le taux de participation, environ 25% des personnes inscrites sur la liste électorale ont voté pour la CAQ, ce qui lui permet de dominer complètement le parlement.

La CAQ a récolté tout particulièrement l’appui d’une couche inférieure de capitalistes québécois. Cette couche est composée pour l’essentiel d’entrepreneurs francophones basés hors de Montréal. Ces derniers subissent les contrecoups de la mondialisation économique et sont hostiles aux revendications des salarié·e·s. Le métier des élu·e·s de la CAQ reflètent cet appui. Ce sont principalement des gens d’affaires, des gestionnaires et des personnes de professions libérales. Comme les autres avant lui, le « gouvernement de patrons » caquiste déroulera le tapis rouge au grand Capital, même au détriment des intérêts de cette base petite-bourgeoise. Le conseil des ministres compte d’ailleurs trois anciens gestionnaires de banques ainsi que des ex-lobbyistes pro-hydrocarbures.

Le lendemain des élections, Legault a immédiatement manifesté sa volonté d’interdire le port de signes religieux aux employé·e·s de l’État en position d’autorité ainsi qu’aux enseignant·e·s. Ce projet hypocrite ne tient pas compte des symboles religieux catholiques. Il vise principalement les femmes musulmanes portant le voile. Désormais une priorité du gouvernement, ce projet de laïcité de l’État à deux vitesses n’a pas été abordé durant la campagne électorale.

Legault défendait alors une baisse des quotas d’immigration de 50 000 à 40 000 personnes dès 2019. Ces politiques de division xénophobes servent à masquer ce que défend réellement la CAQ: le fédéralisme canadien et les intérêts des compagnies privées. Malgré son discours, la CAQ risque de diluer son projet de baisse des quotas d’immigration, considérant la pénurie de main-d’œuvre et l’opposition au projet des villes de Québec, de Montréal ainsi que de la Chambre de commerce de Montréal.

La faible légitimité du programme politique de la CAQ n’empêchera toutefois pas Legault d’aller de l’avant dans son agenda de division sociale et d’austérité budgétaire. Il n’hésitera pas à utiliser sa position de force pour prétendre « avoir été élu pour ça ». Cet appui politique instable pourrait rapidement changer selon les circonstances. L’éventualité d’une récession mondiale à court terme doublée de la faible légitimité politique de la CAQ laisse entrevoir une accélération de la lutte des classes. De nouvelles couches de personnes seront précipitées dans la lutte, comme l’a démontré la manifestation contre le racisme et la CAQ ayant regroupé 5 000 personnes à Montréal le 7 octobre 2018.

Ce premier mandat de la CAQ sera déterminant pour que ce parti soit reconnu comme le nouveau véhicule politique de la bourgeoisie québécoise. Ce mandat sera plus facile à réaliser que celui d’améliorer les conditions de vie de sa base populaire. Face à la casse sociale qui s’en vient, de nombreuses personnes pourraient en revenir à appuyer le PLQ ou le PQ, dont l’agenda serait jugé plus modéré. Dans le cas où la polarisation politique s’exacerberait, la CAQ consoliderait une partie de ses appuis populaires, tandis qu’une autre passerait à QS.

QS, seule opposition à l’austérité

La polarisation politique qui a porté la CAQ au pouvoir s’est aussi exprimée par l’essor des appuis à QS. Ce parti a vu son taux de vote plus que doubler depuis les dernières élections, le faisant passer de 3 à 10 député·e·s. L’appui à QS a augmenté dans toutes les circonscriptions du Québec, en particulier dans les villes. Deux députées ont été élues en région et deux autres dans la ville de Québec, au cœur du château fort caquiste. QS s’est hissé en 2e position dans 14 circonscriptions, dont dans l’Assomption, celle de François Legault. Ces résultats confirment ceux obtenus lors du pointage téléphonique des solidaires: plusieurs personnes ont hésité entre voter pour la CAQ ou QS.

L’essor de QS constitue la plus importante percée de la gauche politique au Québec depuis les 20 dernières années. Le long et patient travail des militant·e·s du RAP, de l’UFP et OC a porté ses premiers fruits : l’enthousiasme débordant de milliers de personnes, surtout des jeunes, durant la campagne de QS. Beaucoup de chemin a été parcouru depuis que Michel s’est présenté contre Lucien Bouchard en 1998 ! C’est près de 20 ans d’un travail militant patient pour construire une alternative de gauche et indépendantiste au Québec.

QS est sorti de la marginalité, notamment grâce à une vigoureuse campagne de relations publiques menée par ses deux charismatiques porte-paroles, Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois. Les tournées, l’utilisation des médias sociaux, les revendications concrètes du parti ainsi que les visites de piquets de grève et de lock-out ont eu un impact, en particulier parmi la jeunesse et les femmes. Les porte-paroles ont toutefois évité d’avoir un discours de classe ou des pratiques trop polarisantes. Cela explique en partie le vote massif des travailleurs et des travailleuses pour la CAQ.

En tant que formation large de gauche, QS est traversée de contradictions, ce qui rend sa pratique politique ambiguë. QS n’est ni un parti de la petite-bourgeoisie ni un parti de la classe travailleuse. Ces contradictions se dévoilent à plusieurs niveaux. Les revendications de classe – comme les nationalisations, l’indépendance nationale ou encore le Plan de transition économique et écologique – sont restreintes au cadre capitaliste. La rupture avec le capitalisme n’est ainsi pas posée, malgré la perspective précaire et inapplicable à long terme de la grande majorité des réformes proposées par QS. La lutte des classes au sein de QS se constate également en observant la liberté politique croissante dont fait preuve l’aile parlementaire par rapport aux décisions du parti. Ses privilèges nouvellement acquis (ex. salaire) l’éloignent de plus en plus des conditions de vie de la majorité.

Malgré les limites de l’approche réformiste de QS, l’action du parti renferme un potentiel énorme pour élever la conscience politique de larges couches de la population. QS ne sera pas capable de gagner des batailles en se basant uniquement sur sa position de voix morale anti-austérité au parlement. Il lui faudra mobiliser les travailleurs et les travailleuses à l’extérieur du parlement, sur la base des revendications de son programme politique.

Utiliser le programme de QS

C’est précisément pour cette raison que la bourgeoisie a peur de QS. Les pressions de la population peuvent pousser ce parti à refuser l’agenda capitaliste de l’élite. Toutefois, et en dépit de ce potentiel, les partis de gauche à travers le monde ont plutôt canalisé la colère des travailleurs et des travailleuses sur le plan institutionnel seulement. À défaut de donner une expression de classe aux mouvements de lutte et de baser leur action sur un programme socialiste, les partis de gauche restreignent les luttes au cadre capitaliste et à ses institutions. La trahison de SYRIZA met en évidence l’échec de cette stratégie.

Pour défaire le gouvernement Legault et contrer ses attaques, l’organisation de mouvements de masse à l’image de ceux de 2012 sera nécessaire. C’est l’action militante de masse, prête à la désobéissance civile, qui a été en mesure d’infléchir le rapport de force et de contraindre le gouvernement libéral majoritaire d’alors à précipiter des élections générales.

La récession mondiale qui s’annonce durant la prochaine période aura un effet sur la conscience politique de milliers de personnes. QS peut en tirer profit en développant une alternative politique pour la classe travailleuse. Sinon, la CAQ aura tout le loisir de présenter son projet de division sociale comme le meilleur moyen de répondre aux besoins de la majorité blanche catholique.

Dépasser le programme de QS

Pour remporter des victoires durables, les mouvements de lutte devront toutefois aller au-delà des limites de ceux de 2012. La proposition positive de société alternative, d’une société québécoise socialiste, devra s’élaborer au sein des organisations de travailleurs et de travailleuses. Durant les années 70, les centrales syndicales ont réussi à mobiliser des centaines de milliers de personnes, partout au Québec, autour d’un projet de Québec socialiste et indépendant. Cette approche demeure pertinente aujourd’hui.

Bien que QS ne soit pas un parti de la classe travailleuse proprement dit, son développement constitue une étape dans la construction d’un tel parti. Le mouvement syndical occupe une place fondamentale dans l’organisation d’un rapport de force en faveur de cette classe.

Bras de fer avec les directions syndicales pro-PQ

Fidèles à leurs habitudes des dernières décennies, les directions des centrales syndicales ont eu recours à la stratégie de la non-partisanerie durant les dernières élections. Cette stratégie du « vote stratégique » pour « le moins pire » revient à appuyer implicitement le PQ. Sans condamner ou opter pour un parti, les directions ont déployé différents outils d’information pour leurs membres.

Une coalition de six syndicats affiliés à la FTQ a organisé la campagne d’affichage ciblé « C’est du pareil au même … On mérite mieux » afin de contrer le vote pour la CAQ ou le PLQ. La campagne d’affichage n’a toutefois pas été élaborée avec la participation des membres de la base. De plus, elle n’a pas servi à organiser des discussions politiques entre les membres sur la nature de leurs intérêts par rapport à ceux défendus par les différents partis. De telles discussions auraient permis de déboulonner les faux espoirs placés dans la CAQ ainsi que de démasquer la traîtrise systématique du PQ envers les syndiqué·e·s.

Les directions syndicales ont été incapables d’agir sur le phénomène de polarisation politique ayant affecté les syndiqué·e·s du Québec. Cette situation s’explique notamment par l’appui indéfectible d’une partie des dirigeant·e·s syndicaux au PQ. Cette tendance constitue le principal frein au projet de construction d’un nouveau parti de classe des travailleurs et des travailleuses.

La CAQ tiendra la ligne dure contre les syndicats. Cette nouvelle période pourrait ouvrir la voie à une exacerbation des antagonismes de classe et à la radicalisation politique des syndiqué·e·s de la base. Leur organisation politique pour une réappropriation du contrôle de leurs syndicats contre la vieille garde péquiste est essentielle pour remettre à l’ordre du jour la construction d’un véhicule politique autonome de la classe travailleuse.

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1 Après être devenue le parti de l’opposition officielle en 2007, l’Action démocratique du Québec (ADQ) de Mario Dumont s’est effondrée. Lors des élections de 2008, une partie de l’électorat adéquiste a préféré s’abstenir plutôt que de voter pour le PQ ou QS.


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