Négos secteur public: ça commence maintenant !

Les conventions collectives de plus d’un demi-million de travailleurs·euses seront échues le 31 mars 2020. C’est donc dès maintenant que les différentes centrales syndicales amorcent leurs discussions pour déterminer leurs stratégies et leurs revendications.

La CSN a commencé l’exercice le 16 et 17 octobre dernier. Plus de 500 militant·e·s des 4 fédérations impliquées dans les prochaines négociations avec le gouvernement étaient réunies au Palais des Congrès de Québec; soit la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS, 90 000), la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP, 35 000), la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ, 17 000) et la Fédération des professionèles (FP, 6000).

Organisée par le Comité de coordination des secteurs public et parapublic de la CSN (CCSPP) cette rencontre avait pour objectif de déterminer les différentes priorités des membres. Par le passé, le CCSPP avait été critiqué pour être très directif et laisser peu de place aux discussions. Cette fois ce fut tout le contraire, via une application, le plancher a déterminé lui-même les sujets des ateliers de discussions.

J’ai donc pu assister à différents échanges sur l’attitude à adopter envers le gouvernement caquiste, sur les conséquences de la privatisation des services publics, nos visions sur le Front commun et discuter des écarts de plus en plus grands entre les hauts et les bas·ses salarié·e·s du secteur public. Bien que l’expérience d’entamer un dialogue avec des militant·e·s de tous les secteurs venant de partout au Québec a été enrichissante, plusieurs questions importantes restent sans réponses.

Il nous reste pourtant peu de temps pour s’entendre sur plusieurs points importants. La forme des derniers Fronts communs est-elle toujours pertinente? Devons-nous nous unir avec des organisations qui pensent davantage au maraudage qu’à la lutte? Comment arrimer les préoccupations des haut·e·s salarié·e·s qui priorisent les conditions de travail et les bas·ses salarié·e·s pour qui les salaires sont encore la priorité puisque ces derniers·ères s’appauvrissent constamment depuis plus d’une décennie ?

La division est une tactique utilisée par les différents gouvernements bourgeois depuis des décennies, n’entrons pas dans leur jeu. Le gouvernement a peur de voir plus d’un demi-million de personnes qui offrent des services directs à la population parler d’une même voix contre lui. C’est donc précisément ce que nous devons construire.

Si les travailleurs·euses des services publics ne sont pas capables d’être solidaires entre eux et elles, il sera difficile d’exiger que la population le soit avec nous. Oublions nos querelles de drapeaux ridicules et frappons ensemble pour améliorer nos conditions de travail et de vie et sauver les services publics de la privatisation.


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