Ils empochent, nous payons: Nationalisons Bombardier !

Pendant que le gouvernement libéral juge le salaire minimum «approprié», il finance à coup de milliards Bombardier.

Les boss de Bombardier augmentent leurs salaires de 36% voire de 93.3% [1], licencient des milliers de personnes, mais le gouvernement leur donne des milliards et n’exige rien en retour. Heureusement, la pression populaire a fait en sorte que les dirigeants de Bombardier vont reporter cette augmentation, mais que la hausse prévue soit effective en 2017 ou en 2020 ne change strictement rien au fond du problème.

Lors du dévoilement de cette nouvelle, la première position du gouvernement libéral fut de dire « Ces décisions relèvent du conseil d’administration. Bombardier est une entreprise privée»[2]. Par la suite, le gouvernement libéral dit que Bombardier doit «avoir au moins une réflexion sur la question» »[3].

Mais quelle bande de laquais ces libéraux ! C’est ça le Parti libéral, des lobbyistes du 1% rien de plus. Quand une multinationale est en difficulté, l’État l’aide…quand cette même multinationale garroche notre argent par les fenêtres, l’État libéral lui suggère timidement de changer d’idée…Ridicule !

Pourquoi, si nous payons, nous ne pourrions pas décider nous-mêmes de ce que nous faisons avec notre argent ?

Nous avons besoin des travailleurs-euses de Bombardier, pas de leurs boss ! L’État québécois devrait nationaliser cette entreprise, nous les aidons déjà financièrement, pourquoi ne pas décider ensemble à quoi cette compagnie devrait servir ?

Pendant que le train de banlieue à Montréal tombe en ruine, que nous devons prendre un autobus en retard et un métro archibondé pour nous rendre au boulot ou payer une vignette de stationnement hors de prix, Bombardier perd des milliards dans le projet des avions C Series.

Pourquoi ne pas prendre en main cette production pour décider quoi produire ? Pourquoi faire confiance à des gratte-papiers nés avec la cuillère d’argent dans la bouche, plutôt qu’à nous-mêmes ?

Pour une politique du transport en commun qui répond aux besoins des travailleurs et des travailleuses.
Nationalisons sous contrôle démocratique Bombardier.


Notes :
[1] Journal de Montréal, 29 mars 2017.
[2] Journal de Montréal, 29 mars 2017.
[3] La Presse, 31 mars 2017.


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