Tout augmente…sauf nos salaires! Résistons!

Hausse du tarif d’électricité, des loyers, du transport en commun, de l’essence, du prix des produits alimentaires, ajoutons à cela les augmentations de taxes (taxe santé, taxe à la consommation, taxe municipale et scolaire). C’est encore le monde ordinaire qui paie la facture!

Les gouvernements justifient leurs mesures en soutenant qu’il ne faut pas trop imposer les patrons, pour que ceux-ci investissent dans l’économie réelle. Mais nous voyons bien que cela ne fonctionne pas. En crise économique, la bourgeoisie ne prend jamais de risque, elle engrange ses surplus, qu’elle cache dans les paradis fiscaux, ou place son argent en bourse, le casino des millionnaires.

Pour joindre les deux bouts, nous nous endettons. Le coût de la vie augmente sans cesse et la situation de nos emplois ne s’améliore pas. Le journal Les Affaires déclarait en novembre dernier que « la situation de l’emploi au Québec devient désastreuse. On est en train d’assister à une véritable destruction du bassin de l’emploi à temps plein. » (8 novembre 2014) Plusieurs d’entre nous doivent donc avoir deux boulots pour survivre.

Pendant ce temps, une part de plus en plus importante de nos salaires est consacrée à nos besoins de base et les grands de ce monde ont l’audace de nous faire la morale sur l’importance de l’épargne et de prévoir notre retraite! Sur quelle planète vivent-ils?

À cause de l’inflation, nous gagnons moins aujourd’hui qu’il y a 7 ans, tandis que, de 1998 à 2012, le salaire moyen des PDG de sociétés canadiennes inscrites à la Bourse de Toronto a augmenté de 73%. Ne pensez-vous pas que cela pourrait être à notre tour cette fois ?

Pour un mouvement pour l’augmentation de nos salaires!

Pourquoi ne pas proposer carrément l’indexation des salaires au coût de la vie? Celle-ci consiste à augmenter annuellement les salaires en calculant l’inflation à partir de l’Indice des prix à la consommation (IPC).

Plusieurs pays européens avaient cette mesure, mais les travailleurs-euses l’ont perdue sous le poids des attaques des patrons. Aujourd’hui, seule la Belgique possède encore l’indexation et elle est présentement remise en cause par le nouveau gouvernement en place. Les travailleurs-euses luttent fortement pour la garder.

Aux États-Unis, les travailleurs-euses organisent des journées d’actions à travers tout le pays depuis quelques années pour l’augmentation du salaire minimum de 15$/h. Suite à une bataille de plus d’un an, le salaire minimum a été augmenté à Seattle le 1er avril dernier, grâce à l’action de Socialist Alternative aux États-Unis. À Vancouver, les membres de Socialist Alternative ont initié et s’impliquent activement dans la campagne pour le 15$/h. Nous pouvons faire la même chose ici aussi.

Unir les syndiqués et les non-syndiqués

Si la bourgeoisie aime mieux cacher ses milliards dans les paradis fiscaux, plutôt que d’assurer le minimum vital à la population pour survivre, il faut changer de système. Mais pour ce faire, nous avons besoin de revendications simples, qui fédèrent l’ensemble des travailleurs-euses, syndiqués ou non.

La prochaine bataille à venir sera celle des travailleur-euses du secteur public. La principale revendication du Front commun porte sur l’augmentation des salaires. Le gouvernement a déjà mis cartes sur table et parle de gel salarial pour les employé-es de l’État. Pour un salarié du secteur des services, avec un salaire minimum misérable, les demandes du Front commun peuvent sembler excessives et les médias de droite utilisent ce sentiment à fond de train, alors pourquoi ne pas retourner l’une de nos faiblesses en force? Et proposer l’augmentation du salaire minimum à 15$/h maintenant, comme première étape pour l’indexation des salaires au coût de la vie pour tous.

Cette revendication aurait un potentiel explosif et pourrait fédérer les travailleuse-euses précaires avec les travailleurs-euses du public. Créant ainsi la solidarité nécessaire pour faire un vrai Front commun contre le gouvernement et ainsi favoriser l’émergence d’un mouvement de masse démocratique.

Pour améliorer nos conditions de vie, nous ne pouvons compter que sur nos propres moyens, nous organiser et lutter. Faisons-le!

Pour un salaire minimum de 15$/h maintenant!
Pour l’indexation des salaires au coût de la vie!
Pour des comités d’actions basés sur les groupes communautaires et les syndicats locaux!
Luttons pour abolir les paradis fiscaux, fortement imposer les grandes fortunes et nationaliser le secteur bancaire et financier sous contrôle démocratique !
Pour un gouvernement qui sert les intérêts des gens ordinaires, pas les grandes compagnies!


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