L’austérité frappe durement les travailleuses!

La fonction publique en mange toute une aux mains des libéraux de Couillard, mais la plus grosse attaque, c’est les femmes qui la reçoivent. Depuis 25 ans au Québec, le nombre de femmes travaillant dans la fonction publique a augmenté de 40% à 58%, les travailleuses y sont donc maintenant majoritaire. Malgré les lois sur l’équité salariale, les femmes gagnent moins d’argent en moyenne. Cela est dû principalement au fait qu’elles occupent majoritairement les emplois à moins de 35 heures par semaine. Les statistiques des 5 dernières années démontrent que, pour les emplois réguliers dans la fonction publique, il y a deux fois plus de femmes que d’hommes pour les emplois à moins de 35 heures, alors que pour les emplois à plus de 35 heures, c’est pratiquement l’inverse: les hommes représentent presque 2 fois le nombres de femmes.

Les compressions budgétaires à la Commission scolaire de Montréal (CSDM) vont également affecter grandement les femmes qui représentent plus de 70% du personnel. Quant aux compressions dans la santé, elles ont des répercussions sur certaines professions, notamment en soins infirmiers (plus de 90% de femmes). Il ne faut pas oublier les coupures dans les services aux familles et les garderies, secteur qui a permis une croissance fulgurante des femmes sur le marché du travail dans les 50 dernières années, touchent aussi une majorité de femmes, qui représentent plus de 90% dans ce domaine.

D’un point de vue général, l’austérité diminue le pouvoir d’achat et pénalise surtout les personnes financièrement plus vulnérables. Pensons par exemple aux familles monoparentales, dont 75% du temps, le chef de famille est une femme. Pensons aussi au fait que, statistiquement au Québec, les femmes sont celles qui occupent majoritairement les emplois précaires. Elles représentent plus de la moitié des travailleurs ayant des emplois atypiques et le tiers des emplois à temps partiel, tous domaines confondus.

Au final, on peut se demander à quel point ce gouvernement est conscient de son mépris pour les femmes, surtout lorsqu’on considère qu’il a imposé des compressions autant au Conseil du statut de la femme qu’au Secrétariat à la condition féminine. Si on ajoute aussi les coupures du fédéral à la Fédération des femmes du Québec, entre les deux paliers de gouvernement, on tape ainsi durement sur les organisations qui ont pour principal objectif de défendre les femmes.

Il ne faut donc surtout pas oublier que les luttes actuelles contre l’austérité, sont également des luttes pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des femmes.

Histoire du 8 mars

La Journée internationale des femmes trouve son origine dans une grève de travailleuses de l’industrie textile à New York, le 8 mars 1908. Elles réclamaient la journée de travail de 8 heures, de meilleures conditions de travail et le droit de vote pour les femmes. Les années suivantes, le Socialist Party américain organise le National Woman’s Day.

L’histoire de l’origine de la Journée internationale des femmes ressemble beaucoup à celle du 1er Mai. Tout comme celui-ci, elle célèbre des actions qui ont eu lieu aux États-Unis et qui ont été ensuite reprises internationalement par le mouvement ouvrier organisé.

La première célébration internationale, celle qui a été en ce sens la première véritable Journée internationale des femmes, date de 1911. La Journée des femmes la plus tumultueuse et la mieux connue, a été celle du 8 mars 1917 (23 février en Russie), qui annonçait le début de la Révolution de Février dans ce pays.

La nouvelle vague d’activités féministes après Mai 68 a repris cette vielle tradition et, cette année encore, il y aura des activités partout dans le monde.


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