Justice contre les crimes policiers!

Inculpez et jugez les assassins de Guy Blouin! Le système entier est complice!

Le harcèlement et les crimes policiers impunis ne sont pas des phénomènes nouveaux au Québec. À Québec en 2007, Claudio Castagnetta meurt en prison le lendemain de son électrocution au pistolet Taser. L’année suivante à Montréal, la police tue le jeune Fredy Villanueva, 18 ans, à Montréal-Nord alors qu’il ne représente aucun danger. En 2012, la police de Montréal assassine d’une dizaine de balles l’itinérant Mario Hamel en plein centre-ville. Un travailleur en vélo qui passe par là, Patrick Limoges, est atteint d’une balle perdue et décède aussi de ses blessures.

Le meurtre crapuleux de Guy Blouin par la police de Québec devant l’église Saint-Roch découle du même climat de violence et d’impunité policière. Selon plusieurs témoignages de résidants du quartier, en plus d’avoir écrasé M. Blouin deux fois avec leur autopatrouille, les policiers concernés l’ont maintenu au sol avec un genou dans le dos avant de le relever sans lui prodiguer les soins requis. M. Blouin est mort de ses blessures le 4 septembre 2014. Comme l’a fait la population de Ferguson avant nous, montrons aux élites et à leur police qu’on ne tolère pas l’assassinat de nos voisins!

Québec et Ferguson, même combat!

Le meurtre du jeune Michael Brown par la police de Ferguson (dans l’état du Missouri) a déclenché des mobilisations sans précédent dans cette ville durant le mois d’août 2014. Ce n’est pas uniquement l’assassinat du jeune homme qui a réveillé la colère de milliers de personnes, mais aussi le fait que ce meurtre est l’expression de la violence de la classe dirigeante exercée à l’encontre des travailleurs, des jeunes et des sections les plus marginalisées de la société. Les manifestations se sont succédé au point où la garde nationale a dû intervenir. La population de Ferguson a montré qu’un meurtre policier ne restera pas impuni, et que les gens ordinaires sont capables de contre-attaquer.

Le vrai coupable, c’est le capitalisme.

Il est impossible de se débarrasser de la violence policière sans se débarrasser du capitalisme. L’institution de la police assume un rôle précis dans notre société : elle est le bras armé du patronat et des élites politiques. Les policiers se retrouvent ainsi dans une situation contradictoire : travailleurs en uniforme, ils vendent leur force de travail à un employeur qui leur demande de violenter les jeunes et les travailleurs qui appartiennent à la même classe sociale qu’eux. Il est incontournable de diviser l’État et la police pour consolider les bases d’une autre société, une société socialiste. Nous devons exiger l’exclusion des éléments intolérants des rangs de la police, l’abolition des unités spécialisées dans la répression et les renseignements (ex. GAMMA), la suppression des dossiers politiques et surtout se battre pour la mise sur pied de comités démocratiques issus de la communauté pour contrôler de la police.

– Justice pour Guy Blouin! Que ses meurtriers soient inculpés et jugés!

– Non à l’enquête de la SQ! Mobilisons-nous pour une enquête indépendante menée par la communauté et les syndicats!

– Mettons la police au pas! Battons-nous pour des comités démocratiques issus de la communauté pour contrôler la police!

– La meilleure défense, c’est l’attaque! Construisons des mouvements de protestation large comme Étudiant-e-s socialistes ou Offensive syndicale.

– C’est assez des coupures et des hausses! Construisons une alternative politique au municipal pour défendre les intérêts du 99% de la population!


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