Fierté gaie : agissons contre l’hypocrisie des capitalistes!

La fierté gaie est un événement festif et politique qui permet de donner une visibilité à la communauté LGBTQIA+, mais aussi de mettre en lumière les luttes de celle-ci. Il ne faut pas perdre le véritable sens de cet événement, à savoir la commémoration des luttes gagnées pour avoir accès à une certaine égalité et une dignité humaine. Évidemment, la lutte n’est pas finie et devra se poursuivre tant que l’état capitaliste persistera, car il est dans sa nature de stigmatiser des groupes d’individus pour mieux diviser les masses et les exploiter en toute quiétude.

Dans certains pays plus que d’autres, l’ostracisation des personnes LGBTQIA+ reste insupportable et indécente. Aujourd’hui encore, 74 pays punissent l’homosexualité, la bisexualité ou la transidentité par la peine de mort, de la prison, des amendes ou des travaux forcés. Les pays dits du Nord ne sont pas épargnés par la situation; on se rappelle des manifs pour tous en France ou, plus récemment, de la torture d’hommes gays en Tchétchénie dans la plus grande indifférence des gouvernements.

Aux États-Unis, le gouvernement de Donald Trump, même s’il n’est pas ouvertement homophobe, adopte des mesures ayant un impact considérable sur la communauté LGBTQIA+. Par exemple, les conséquences des politiques d’immigration anti-musulmanes sont assez directes pour les réfugié-e-s membres de la communauté LGBTQIA+ qui sont persécuté-e-s dans leur pays à cause de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.

Ici au Québec, des groupes d’extrême droite se servent des femmes et des personnes LGBTQIA+ pour justifier leurs idéaux racistes et islamophobes. La Meute et ses membres montreront les horreurs que réservent les pays musulmans aux non-hétérosexuel-le-s. Ils semblent oublier que, même au Québec, l’homophobie existe et que dans tous les textes sacrés l’homosexualité est condamnée. On reconnaît dans leur attitude un procédé lâche des capitalistes et autres fascistes qui visent à diviser les travailleurs-euses pour mieux servir les riches. S’il fallait combattre la discrimination de nature sexuelle ou de genre par la discrimination religieuse, on ne ferait que déplacer la haine d’un terrain vers un autre. Elle resterait présente, elle diviserait encore et elle nous empêcherait d’avoir une société égalitaire, et cela aux bons soins de l’élite, qui peut efficacement perpétuer une absence de solidarité vis-à-vis des populations marginalisées, appuyée par ces groupes xénophobes, servant idiotement les intérêts de la classe bourgeoise.

Autrement, nous remarquons aussi, de façon plus flagrante, l’hypocrisie de la classe dirigeante politique et des banquiers face aux luttes LGBTQIA+. Lorsque l’on voit Justin Trudeau parader dans la Pride en affichant son plus beau sourire, mais que derrière les portes closes, à l’abri des regards et des selfies, le Canada décide impunément et unilatéralement de faire des affaires avec des gouvernements qui ont des politiques ouvertement homophobes, transphobes et misogynes comme l’Arabie Saoudite, en leur vendant de surcroît des armes et des machines de guerre «made in Canada», on ne peut que constater le profond mépris de notre intelligence et l’arrogance incroyable avec laquelle on fait de la récupération politique avec des enjeux de société d’envergure.

Il faut profiter de cette fête pour prendre acte de la dimension politique importante que doit tenir la communauté LGBTQIA+ face à un système qui ne pourra jamais se défaire de son ADN de discrimination, et qui, au-delà de la journée de la Pride, ne sera pas un allié de la solidarité et de la diversité les autres 364 jours de l’année. Ce que les organisations pro-LGBTQIA+ feront pour améliorer le sort de la société contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie sera aussi un grand pas pour contrer le sexisme et le racisme en attaquant la vraie cause de la haine des différences. Nous vous incitons à bâtir un monde qui prône le bien commun et l’acceptation sans conditions de la diversité. L’alternative qui répond à cela, c’est le socialisme!


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